La Guérison du lépreux (Marc 1, 40-45)
Ce lépreux a conscience de son mal, il sait les sévères interdits de la Loi à son égard, il est exclu de la communauté. Mais il a entendu parler de Jésus et par une secrète attraction, il passe par-dessus tous les interdits et s'en vient auprès de Jésus.
Ce lépreux, c'est moi avec ma lèpre en surface ou sous-cutanée. Ma lèpre, c'est mon péché, ce sont les tensions intérieures tout autant que mes infidélités extérieures. La lèpre de mon cœur, c'est mon orgueil, ma vanité, ma susceptibilité, mon amour-propre avec ses calculs... Tout ce qui sourd en moi, prêt à monter en surface dès la première occasion.
Cette lèpre, si elle ne coupe pas mon amitié avec Jésus, comme je l'espère, gêne mon intimité avec lui, mon approche de lui est plus distante. Également ma communion avec les autres en est diminuée : ce n'est peut-être pas l'exclusion, mais elle est obstruée et pas assez opérante dans le grand mouvement de la communion des saints, où chacun reçoit et doit aussi donner, porter et être porté.
Comme le lépreux, il est de mon intérêt d'aller vers Jésus. Mieux que lui, je sais qui est Jésus, je sais qu'il est toute miséricorde, qu'il attend les pécheurs pour leur pardonner, c'est pour eux qu'il est venu. Mais il veut une démarche de notre part, il veut que j'aille à lui comme je suis. Pour lui le péché n'est pas un obstacle, il ne condamne pas, il se fait proche du pécheur, il est toujours appel, attente qui fait confiance et espère ma réponse.
Voir sa misère, se regarder soi-même, il le faut, mais cela ne suffit pas. Il faut faire place au regard sur Jésus. Et cela serait encore insuffisant s'il n'y avait le regard de Jésus qui rencontre le mien Son regard traverse mon péché et me redonne son amitié Tel est bien le sens de la démarche du sacrement de réconciliation.
Je viens à Jésus, armée par son amour sauveur. Sa grâce prévenante suscite ma foi comme celle du lépreux et fait sauter tous les barrages de [impossible. Moi aussi. je suis devant Jésus à genoux et suppliante. Jésus a été ému de compassion Il montre là, en son cœur d'homme, l'attention personnelle que Dieu montre à toute personne qui souffre. On peut aller à lui avec confiance, quelle que soit notre misère.
Si tu veux, tu peux me guérir. Il fait appel à son cœur, à sa pitié, à sa toute-puissance. Oui. seul Jésus a ce pouvoir de faire coïncider sa volonté avec sa puissance. Le lépreux voulait bien guérir, mais il ne le pouvait tout seul: Cette même prière, je la redis à Jésus. Je veux t'aimer, Jésus. mais je ne le peux pas par moi-même. Je veux être purifiée, mais sans toi. je reste avec mon péché. Je veux être sainte, sans toi je ne le peux Mais si tu veux, Jésus, toi, tu peux tout purifier en moi. tout refaire à neuf, tu peux restaurer ma communion avec toi et à tous mes frères.
Reste la reconnaissance. Comme le lépreux, Jésus m'invite a aller présenter l'offrande qui exprime l'action de grâces.
Jésus, que ton Esprit d'amour m'entraine sur le chemin de la louange pour m'émerveiller de l'amour que tu tisses avec mol. arec tous les fils de ma vie. même ceux qui ont des nœuds ou des coupures. Louange à toi. Seigneur Jésus !