Bien des fois, dans les Psaumes, on retrouve cette expression, ou à peu près : « Tu es mon espérance », « Toute mon espérance est en toi ». C'est ce mot « espérance » qui a guidé toute ma semaine.

 L'espérance, c'est, je crois, la tension vers quelqu'un ou quelque chose qu'on pressent meilleur ou plus beau. Car nous sommes des êtres toujours insatisfaits, comme dit saint Augustin : « Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu'il ne demeure en toi. » En effet, l'objet de mon espérance c'est avant tout Dieu possédé et joui à jamais. Rien sur la terre ne peut combler ce besoin qui me hante. C'est donc vers ce Dieu qui m'attire et que tout en moi désire que doit s'orienter toute ma vie.
 Mais cette espérance est souvent difficile et mise à l'épreuve, toujours craintive et fragile. Pourtant, si c'est Dieu mon espérance, sachant que je puis m'appuyer sur son amour, j'ai aussi la conviction, l'assurance pour marcher vers lui. Ce Dieu qui me fascine est difficile à atteindre, mais je suis sûre que ma recherche s'appuie sur ses promesses. Il met à ma disposition les moyens qui soutiennent mon désir et mon effort vers lui. Je sais que c'est lui qui a fait tout en moi, je dois compter sur lui.
 L'espérance, c'est l'épanouissement de la foi, mais dans la nuit souvent très obscure. Ce n'est guère évident. On dit que l'heure de la détresse, de l'épreuve, de la souffrance est l'heure de l'espérance. Facile à dire, mais difficile à vivre. Les yeux fermés et le cœur fixé sur celui en qui j'ai foi, même si c'est dans la nuit, je dois m'abandonner. Je sais que je peux crier vers lui, comme un miséreux vers l'amour miséricordieux. C'est l'heure de l'amour indigent et confiant de l'enfant qui bénit, en suppliant, les richesses de la bonté de son Père du ciel.
 Il faut que la prière et la patience soient là pour alimenter mon espérance. Je le pressens et j'y adhère de tout mon cœur, mais ce que je vis est bien pauvre. Voilà sans doute un fardeau dont je dois me décharger sur Jésus. Mon espérance, c'est lui, c'est lui qui la vivra en moi.
 Seigneur, pardonne-moi toutes mes craintes et mes doutes. Affermis mon cœur dans une confiance toute filiale. Fais que je croie que toute épreuve et toute souffrance font grandir et purifient le regard. Marie, viens à mon secours, toi qu'on n'invoque jamais en vain.

 

 

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