Il y a deux églises Saint-Etienne à Argeliers. Elles sont situées à une dizaine de mètres l’une de l’autre
- La plus ancienne, romane, inscrite à l’inventaire des monuments historique, est désaffectée, et il n’en reste que peu de chose. Elle se situe à côté de la mairie.
- La nouvelle est une église très vaste du XIXe, en bordure de route.
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Pour la plus ancienne, selon la fiche des monuments historiques :
« Dépendance de l'abbaye d'Aniane, la "villa" d'Argelliers fut donnée à ce monastère par Fredol, évêque du Puy, vers le début du 11e siècle. Le style "lombard" de l'église ayant un caractère assez tardif, sa construction a dû être entreprise après 1114. Deux campagnes sont visibles, l'abside et l'amorce du chœur présentant un appareil et des parements différents de ceux de la nef et de la partie haute du chœur. Le porche a été placé postérieurement, soit au cours du 12e siècle soit au début du 13e siècle. Au 14e siècle, les murs furent surélevés, probablement pour fortifier l'édifice. L'élévation du clocher, jusqu'à la base de l'étage campanaire actuel, doit dater de cette nouvelle campagne. La superstructure du clocher carré date du 17e siècle. »
Pour l’église actuelle :
Il s’agit d’une église très vaste, comportant 3 travées, un transept peu saillant, et une travée d’un chœur à fond plat.
Selon le site de la mairie
« Le village de La Boissière est un ensemble de hameaux et de mas regroupés autour d’une église paroissiale, Saint-Martin de Valras, dont les origines pourraient être antérieures à l’époque carolingienne. Cette forme d’habitat dispersé révèle une certaine autonomie de ses occupants, qui vivaient de l’agriculture, de l’élevage et de l’exploitation forestière.
Nous savons aujourd’hui que l’église Saint-Martin de Valras, son cimetière et ses revenus appartenaient aux Seigneurs des Deux Vierges de Saint-Saturnin-de-Lucian. Au tout début du XIIe siècle, ces derniers font don de cette église à l’abbaye d’Aniane. C’est un monument de petite taille – la population de tous les mas réunis regroupait à peine plus de trois cents personnes –, dont le chevet primitif présente toutes les caractéristiques de la fondation d’une église préromane : pas d’abside semi-circulaire mais un chevet carré limité par quatre piliers.
Elle est située à l’extérieur du village et rien ne prouve qu’elle fût entourée d’un habitat villageois, mais plutôt d’une simple exploitation agricole. »
On ne voit bien que le chevet plat typiquement roman, et on peut apercevoir un clocher mur. L’entrée latérale sud de l’église a été aménagée au XIXe siècle.
« La première pierre de l’église paroissiale a été mise en place le 26 août 1846.
Cependant, l’édification du bâtiment s’est avérée particulièrement ardue. En effet, on s’est rapidement aperçu qu’il fallait renforcer considérablement les fondations du bâtiment par rapport aux plans de départ. Puis, des améliorations ont été apportées au niveau de la façade jugée trop sévère, et quatre petites chapelles ont été édifiées le long de la nef. Curieusement, le clocher et l’escalier pour accéder à la porte de l’église n’avaient pas été prévus au budget.
La bénédiction solennelle de l’église paroissiale a lieu le 23 avril 1850. Mais les travaux vont se poursuivre. En effet, il faut construire un drain souterrain afin de canaliser l’eau des toitures vers le puits communal et il faut réparer le toit de la sacristie.
En 1895, la coupole du chœur de l’église s’est effondrée. Plus récemment, en 2005, l’état du clocher très fissuré nécessite de lourds travaux, auquel s’ajoute le ravalement de la façade.
Malgré la multiplicité de ces problèmes, l’église paroissiale est un bâtiment accueillant dont la porte est surmontée d’une niche contenant la statue de la Vierge avec l’inscription « Posuerunt me custodem » qui signifie : Ils m’ont choisie pour gardienne.
Par ailleurs, au fond du chœur, encadrant un très beau vitrail circulaire, de magnifiques trompe-l’œil ravissent les visiteurs. »
(informations selon le site de la Mairie)
L’église actuelle a été construite sur l’emplacement d’une plus ancienne dans les années 1840 et achevée en 1848 par la pose du clocher.
Le porche est bâti de pierres de taille appareillées selon le type « opus monspelliensis », qui consiste à alterner des assises de pierres minces et hautes, posées alternativement à plat et sur champ.
On remarquera l’élégant campanile.
« L’église du village est connue de façon certaine depuis 1099.
Locus de Vallianis (1096), Vallanchez, Vallaucles, Valleauquens, Castrum de Valliau Quesio, Vailauques, Vailhauques (1649), Vaillianques ont été les différents noms cités pour le village
La première église a été construite comme on le faisait durant la première période romane, selon la technique du moellon – pierres de petites dimensions grossièrement ou non taillées, ce qui est encore visible de chaque côté du clocher qui coupe en deux la partie romane. »
Il s’agit bien d’une église romane prise dans des constructions plus récentes.